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Magazine PROF n°8

 

Article Revaloriser le métier

Témoignages

Article publié le 01 / 12 / 2010.

Tout dépend du contenu

Damien De Cock, futur instituteur primaire : « Allonger la formation ? Tout dépend du contenu : nous pourrions avoir davantage d’informations sur la gestion mentale, sur la braingym, sur des pédagogies alternatives et sur l’enseignement spécialisé pour mieux comprendre les troubles de l’apprentissage, les détecter, y remédier, ou, en tout cas, savoir à qui s’adresser. Nous pourrions consacrer plus de temps, après nos stages, à un retour sur nos pratiques à la lumière de la théorie ».

En haute école

Axelle Burton, en spécialisation d’orthopédagogie : « Je n’ai pas eu assez d’informations sur le spécialisé durant mes études d’institutrice et je n’ai pas fait mon stage obligatoire dans ce type d’enseignement, car j’étais en Erasmus. L’idéal ? Un tronc commun de trois ans avec plus de bases, puis une spécialisation. Mais cela doit rester en haute école. L’université, pour moi, reste très théorique. Et il faut des stages dès la 1re pour que l’étudiant sache vite si ce métier lui plaît ».

Plus de terrain

«Davantage de pratique », réclament en chœur Wendy Van’t Woesteinde et Salvina Pantano. Pour ces deux étudiantes en régendat, certains cours pourraient être condensés pour laisser la place à davantage de périodes de stage. Mais en même temps, ils réclament l’approfondissement de certaines matières qu’ils jugent actuellement « survolées ». Pour elles, la nouvelle formation des régents devrait être à la fois aux mains des hautes écoles et des universités, pour mêler la théorie et la pratique.

Davantage de pratique

« Passer du baccalauréat au master, cela signifie perdre deux ans de salaire et une lourde dépense pour les parents », note Julie Baume. Mais cette future institutrice le souligne : cela permettrait d’organiser davantage de stages.
« Actuellement, nous n’avons qu’une semaine d’écoute et une semaine active en 1re année, quatre semaines en 2e et douze en 3e. Et nous ne sommes pas assez coachés sur une plus longue durée par un instituteur qui nous donnerait une aide personnalisée sur le terrain ».

Approfondir des matières

« D’accord pour allonger la formation si c’est pour alléger notre programme actuel, réagit Claude Lerat, en régendat français-français langue étrangère. À notre horaire quotidien (de 8h30 à 16h50), nous devons ajouter les stages, les travaux, le travail de fin d’études. Deux années de plus permettraient d’approfondir beaucoup de matières, de nous initier à certaines que nous devrons donner et pour lesquelles nous ne sommes pas formés. Je pense, par exemple, à l’éducation aux médias ».

Prendre du recul

« Certains de nos formateurs enseignent ex cathedra mais nous évaluent en stage », explique Candie Dumoulin, future institutrice primaire. Bénéficier de plus de sociologie, de philosophie, d’un horaire moins chargé…, tout cela nous permettrait de prendre du recul, de participer à des salons, des colloques, de découvrir les systèmes éducatifs d’autres pays, d’aiguiser notre sens critique. Un allongement organisé par les universités provoquerait un écrémage revalorisant la profession ».