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Magazine PROF n°8

 

Article Revaloriser le métier

La maitrise du français, encore trop lacunaire

Article publié le 01 / 12 / 2010.

L’utilisation de la langue française est une compétence primordiale. L’avis 105 du Conseil de l’éducation et de la formation pointe sa faible maîtrise écrite et orale dont font preuve beaucoup d’étudiants. Ce problème récurrent est dénoncé par tous les acteurs qui la verraient bien devenir une compétence à part entière dans le décret organisant la formation.

Dany Fosty (HE Charlemagne) confirme les lacunes en langue maternelle et en communication, qu’il constate dans ses propres cours : « Notre système permet à des élèves ayant obtenu leur CESS d’entamer des études d’enseignant. 75 % du public des hautes écoles proviennent de 6e qualification ou de 7e professionnelle. Mais on les confronte à la civilisation de la lecture-écriture et de la synthèse. Et on ne parle pas encore des compétences nécessaires pour enseigner cette discipline ».

Un avis de la Commission de pilotage évoque même la possibilité d’« une épreuve diagnostique et libératoire organisée systématiquement en début de cursus, et l’organisation de modules compensatoires ».

Ghislain Carlier (UCL), lui, verrait bien un test d’évaluation à l’entrée, qui pourrait participer à un écrémage des étudiants : « On ne peut plus se permettre de laisser entrer dans l’enseignement des gens qui ne soient pas de bonne qualité ». Marc Demeuse (UMH) n’approuve pas un tel test sélectif ; Jacqueline Beckers (Ulg) préfère aussi l’idée d’un diagnostic suivi de remédiations et d’une sévérité de sélection si celles-ci n’ont pas été utilisées par l’étudiant.

Pa. D.