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Magazine PROF n°8

 

Dossier De bonnes bases avant de choisir

Le PIA, toute une philosophie

Article publié le 01 / 12 / 2010.

Les équipes éducatives du 1er degré sont amenées à utiliser des plans individuels d’apprentissage. Dans chacun des réseaux, on se préoccupe de leur fournir des outils pour viser l’efficacité.

La situation de l’élève en termes de compétences disciplinaires et transversales est établie par le conseil de classe au fur et à mesure de ses réunions. En juin, il la décrit dans le rapport de compétences : un document qui sert de motivation aux décisions prises. C’est aussi un outil que le conseil de guidance utilise pour élaborer le plan individuel d’apprentissage (PIA). Il est obligatoire pour les élèves de 1S, 2S, 3S-DO et pour ceux de 1 et 2C en difficultés. De quels exemples les écoles disposent-elles pour s’y confronter ?

Le plan individuel d’apprentissage accompagne les élèves en difficulté, et parfois même tous les élèves.
Le plan individuel d’apprentissage accompagne les élèves en difficulté, et parfois même tous les élèves.
© PROF/FWB

« Le Service général de l’enseignement de la Communauté française va préparer un tel outil pour la prochaine rentrée scolaire, explique le chargé de mission Pierre Ercolini: il devrait aller vers un cadre général obligatoire, avec une certaine latitude laissée à chaque école en fonction de sa réalité. Il s’inspirerait des modèles existants du spécialisé et ceux déjà mis en place dans l’ordinaire ».

L’expérience du spécialisé

Au CPEONS, un groupe de travail formé de conseillers pédagogiques a rédigé un modèle en 2009, sur la base d’un PIA du spécialisé. Selon le conseiller pédagogique Patrick Rassart, « assez fouillé et volumineux, il n’est pas à considérer comme un modèle imposé ; les pouvoirs organisateurs l’utilisent et le modifient en fonction de leurs besoins » (1).

Du côté du libre, des écoles secondaires pilotes du spécialisé sont entrées dès 1997 dans l’utilisation d’un PIA conçu par un groupe d’accompagnement qui s'est inspiré de pratiques québécoises, avant que le décret organisant le spécialisé (2004) ne le rende obligatoire pour chaque élève.

« Ce document  (2) continue à évoluer, explique la conseillère pédagogique Mylène Menot-Martin. Il est parfois utilisé par les équipes du 1er degré. Le PIA est un outil interactif qui a l’ambition de permettre au conseil de classe d’aller au-delà des constats. Mais, confier l’élaboration et la gestion de dizaines de PIA à une même personne confine l’outil dans un rapport administratif qui le dessert. Il propose une démarche réflexive liée à une philosophie de l’accompagnement. La plupart des enseignants lui reconnaissent une utilité et un sens. Cependant, peu reconnaissent son efficacité réelle, sans modification profonde des pratiques. Il y a donc tout un travail de formation ou d’auto-formation des conseils de classe à faire » (3).

Pa. D.

(1) Ces documents sont actualisés http://www.cpeons.be/news.asp?idLayout=2&cid=348&lcid=5
(2) Ces documents débouchent sur une brochure téléchargeable, http://enseignement.catholique.be/segec/index.php?id=1125
(3) Dans Le plan d’apprentissage individualisé, un outil pour les élèves aux besoins spécifiques, paru dans la revue InDIRECT, n°17, de juin 2010, éd. Plantyn, Mme Menot-Martin, balise bien le sujet.

Le soutien d’une « approche orientante »

Le Lycée provincial des Sciences et des Technologies de Soignies a étendu l’utilisation du PIA à tous les élèves du 1er degré. Son équipe éducative a donc élaboré un document, qui, à l’échelon du bureau pédagogique provincial, a été mixé avec d’autres contributions de l’ordinaire et du spécialisé. Il rassemble toutes les informations sur la situation de l’enfant. Cet outil évolutif reprend entre autres la vue que l’élève a de son projet personnel. « Cette tâche administrative est importante, explique la directrice Sonia Dupont, car elle sert de toute évidence le pédagogique ».

D’autant plus que, avec cinq autres écoles pilotes du Hainaut et le soutien de l’université Mons-Hainaut, le Lycée de Soignies travaille le projet de l’élève selon le concept québécois d’approche orientante. Toutes les activités menées dans l’école lui permettent d’apprendre à se connaitre : cela va l'exposé de groupe sur un métier lors d'une journée extrascolaire, à l’invitation de témoins, en passant par la découverte des ateliers,... « À la sortie du 1er degré, nos élèves ont ainsi une meilleure connaissance d’eux-mêmes et des métiers ».

Pa. D.