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Magazine PROF n°19

 

Dossier Inspecteurs et conseillers pédagogiques :
          différents mais complémentaires

Un paysage contrasté

Article publié le 01 / 09 / 2013.

L’organisation du travail des inspecteurs et des conseillers pédagogiques varie selon les réseaux d’enseignement, mais aussi selon les niveaux ou les disciplines. Tour d’horizon.

• Proportionnel
La répartition des inspecteurs est liée à certains facteurs : le nombre d’enseignants dans le niveau, la discipline. Les inspecteurs du maternel sont donc deux fois moins nombreux que ceux du primaire ; il y a davantage d’inspecteurs de mathématiques que d’histoire ou de musique et ils ne sont que deux pour les langues anciennes. D’autres variantes jouent : la densité des écoles et leur taille. Une visite dans une école primaire où deux instituteurs se partagent les six classes durera moins longtemps que là où il y a six années dédoublées.

• Statut
Recrutés et exerçant les mêmes missions dans tous les réseaux, les inspecteurs doivent réussir une épreuve de sélection qui évalue les connaissances institutionnelles et administratives et les capacités génériques à exercer le métier. Une telle épreuve vient d’être organisée en mai 2013, ce qui explique les changements intervenus à la rentrée de septembre, certains inspecteurs qui faisaient fonction n’ayant pas réussi l’épreuve. Les lauréats de cette épreuve sont alors en stage pendant deux ans, période durant laquelle ils suivront une formation de 250 heures (dont 90 sont spécifiques à leur fonction). L’évaluation après le stage leur ouvre la porte vers une nomination définitive.

• Traitement
Le traitement d’un inspecteur est plus haut que celui d’un directeur. Il varie selon le niveau d’enseignement, le nombre d’années d’ancienneté, la situation familiale,… À titre informatif, il peut aller d’un montant brut annuel indexé (1) de quelque 41 366 € (inspecteur dans le fondamental, barème 165, ancienneté 0), à 75 908 € (inspecteur dans le secondaire supérieur, barème 514, ancienneté 25).

• Chargés de mission
Dans tous les réseaux, les conseillers pédagogiques, eux, sont « chargés de mission », c’est-à-dire qu’ils travaillent dans le cadre d’un congé pour mission. Ils conservent leur traitement. Ils peuvent prolonger ce mandat au-delà des six années règlementaires, mais alors leur pouvoir organisateur doit déclarer leur emploi vacant. Le décret de 2007 relatif à l’Inspection et aux conseillers pédagogiques ne pérennise donc pas cette dernière fonction. Ajoutons qu’ils bénéficient du remboursement de leurs frais de déplacement ; dans l’enseignement organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles (réseau FWB), ils reçoivent une indemnité forfaitaire mensuelle de 104,115 € pendant l’année scolaire pour couvrir l’achat de livres, de fournitures,…

• Combien de CP ?
Le décret a fixé pour chaque réseau un nombre minimum de conseillers pédagogiques (lire notre infographie ci-contre), sur la base du nombre d’équivalents temps plein du personnel des équipes éducatives des écoles. Dans le réseau libre subventionné, il y a 122 conseillers pédagogiques alors que le décret en prévoit 90. Au Cpeons, c’est l’inverse : le décret en prévoit 17, mais le réseau en occupe 12. La raison en est simple : « Les PO (Villes, Communes, Provinces et Cocof) disposent de leurs propres structures pédagogiques d’accompagnement, explique François Vrancken, coordonnateur du bureau pédagogique. Nos conseillers ont été répartis selon les PO, mais ils sont mis à la disposition du réseau et interviennent au besoin en-dehors de leur territoire ».

• Formés par leur réseau
Le décret de 2007 prévoit une formation de 80 heures pour tous les conseillers pédagogiques, dont 40 heures assurées par le réseau, et 40 par l’Institut de la Formation en cours de Carrière. Ces dernières seront organisées lorsque le Gouvernement aura fixé des critères d’accès. Le CECP, par exemple, organise des modules sur les missions des conseillers pédagogiques et l’accompagnement par les pairs. Dans le réseau libre catholique, les conseillers du secondaire suivent une formation comprenant des volets relationnel (avec des éléments de dynamique de groupe) et institutionnel (centrée sur le concept du compagnon réflexif).

• Par zones géographiques
Dans le fondamental, les conseillers pédagogiques travaillent souvent dans une région déterminée. Mais pas pour toutes les branches : dans le réseau de la Fédération Wallonie-Bruxelles, par exemple, ils couvrent tout le territoire pour l’éducation physique/psychomotricité, la seconde langue, l’informatique et l’enseignement spécialisé. Dans les écoles libres catholiques, ils travaillent en équipe dans un diocèse (Bruxelles/Brabant wallon, Hainaut, Liège et Namur/Luxembourg) où un conseiller est expérimenté dans l’enseignement spécialisé et un autre assure le relai auprès de la conseillère coordinatrice. À noter qu’une conseillère interdiocésaine « volante » accompagne des écoles en immersion et des enseignants de 2e langue.

• Wallonie et Bruxelles
Pour le secondaire, les conseillers pédagogiques couvrent le plus souvent tout le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais cela varie selon les réseaux et les disciplines. Dans le réseau de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il y a un découpage géographique pour le français, pour les mathématiques ou pour les langues modernes. Dans le secondaire libre catholique, 79 conseillers pédagogiques couvrent tout le territoire pour les disciplines, pour les sections du qualifiant, pour le spécialisé,… Une équipe de 11 CP se répartit dans les quatre diocèses pour ce qui relève du pilotage des écoles et de thèmes non disciplinaires (les équipes d’éducateurs, l’insertion des débutants, par exemple).

• Toutes les branches ?
Là aussi, des variantes existent. François Vrancken, du Cpeons : « Faute de moyens, nous ne couvrons pas l’ensemble des matières scolaires du secondaire. Nous avons ciblé les cours généraux. Mais un conseiller qui maitrise la méthodologie peut construire des outils avec des enseignants des cours pratiques ».

• Des particularités
Dans le réseau organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles, un conseiller s’occupe du personnel auxiliaire d’éducation (administrateurs et directeurs d’internat, surveillants-éducateurs d’internat et d’externat, surveillants-éducateurs économes). Il aide surtout à la cohésion et à la gestion des équipes ou à la création de projets pour tous les établissements. Ce réseau est le seul à avoir confié à une conseillère l’accompagnement des CPMS et le soutien de projets.

• Et un nouveau venu
Désormais, dans le réseau libre non confessionnel, un conseiller chargé de l’accompagnement dans le secondaire ordinaire a rejoint ses deux collègues affectés à l’enseignement fondamental ordinaire et au spécialisé.

(1) Montants barémiques multipliés par l’index (1,6084 en septembre 2013).