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Magazine PROF n°11

 

Dossier Rentrée 2011

Enseignants cherchent collègues

Article publié le 01 / 09 / 2011.

Instituteurs, professeurs de langues, de maths, de sciences figurent parmi d’autres dans l’inventaire des fonctions touchées par la pénurie pour 2010-2011. Qui établit cette liste ? Comment ? Et à quoi sert-elle ?

En 2004, un décret (1) a confié la mission d’observer la pénurie à des commissions zonales d’affectation (dans le réseau de la Communauté française) et de gestion des emplois (dans le subventionné). Composées de membres de l’administration ainsi que de représentants des syndicats et des pouvoirs organisateurs, ces commissions (31 pour le fondamental, 23 pour le secondaire) basent leurs analyses notamment sur le nombre d’enseignants temporaires engagés sans titre requis (réseau de la Communauté française) ou avec un titre suffisant B (enseignement subventionné), d’enseignants mis en disponibilité par défaut d’emploi, d’étudiants diplômés des filières pédagogiques des hautes écoles et en agrégation dans les universités, mais aussi sur la pyramide des âges par fonction,…

Sur la base de ces données recueillies puis centralisées par une commission interzonale, ces commissions proposent une liste annuelle de fonctions touchées par la pénurie, publiées ensuite dans un arrêté du gouvernement de la Communauté française. Le dernier en date a été publié au Moniteur le 26 juillet  (2). Sur base de ce texte, et moyennant une preuve de pénurie reçue du Forem (en Wallonie) ou d’Actiris (à Bruxelles), les pouvoirs organisateurs peuvent déroger aux conditions « normales » d’engagement. Ou en tout cas adresser une demande de dérogation au service des désignations (réseau de la Communauté française) ou à la commission des titres B (subventionné).

Cet inventaire peut également orienter le choix d’études, ou le réorienter : le demandeur d’emploi qui suit une formation liée à l’une de ces fonctions voit ses allocations maintenues et ne doit plus prouver qu’il recherche un emploi. Les grandes lignes du dernier arrêté ? Il manque d’instituteurs et d’instituteurs en immersion dans tous les réseaux, d’instituteurs maternels dans l’officiel et dans le libre subventionné. La pénurie concerne aussi les professeurs de néerlandais et d’anglais, tous niveaux, régions et réseaux confondus. Dans le secondaire, le manque d’enseignants en mathématiques et en sciences se fait sentir dans tous les réseaux et dans bon nombre de zones. Dans l’enseignement qualifiant, la pénurie concerne, dans tous les réseaux, des enseignants de cours techniques et de pratique professionnelle (souvent en électricité, en mécanique, en construction, en boulangerie,…).

« Ce diagnostic ne reflète pas exactement la réalité de terrain dans l’espace et le temps, nuance Alain Dufays, directeur à l’Administration générale des Personnels de l’Enseignement. Car il ne donne qu’un aperçu géographique partiel des pénuries (il manque des données pour certaines zones) et les difficultés sont plus cruciales à certains moments de l’année scolaire, quand il faut remplacer un enseignant absent ».

Catherine MOREAU

(1) http://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/28788_002.pdf
(2) http://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/36729_001.pdf