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Magazine PROF n°35

 

Dossier Rentrée 2017

Encadrement différencié : le classement des écoles revu

Article publié le 01 / 09 / 2017.

L’indice socioéconomique permettant d’attribuer les moyens de l’encadrement différencié se basait notamment sur le quartier de résidence des élèves. Désormais plus fin, il redistribue les cartes.

En vigueur depuis 2009, l’encadrement différencié de 2009 succédait aux « discriminations positives » (1998), et elles-mêmes aux « zones d’éducation prioritaire » de 1989.

Le principe et l’objectif sont connus : attribuer davantage de moyens (financiers et d’encadrement) aux établissements scolarisant des publics fragilisés, dans un souci d'équité sociale et de lutte contre le décrochage. Les moyens de l’encadrement différencié doivent en effet servir à promouvoir des actions pédagogiques complémentaires destinées à atteindre plus efficacement et plus équitablement les objectifs du décret Missions.

Les moyens de l’encadrement différencié permettent des actions pédagogiques complémentaires, comme ces ateliers phonologiques organisés en 2010 à Anderlecht.
Les moyens de l’encadrement différencié permettent des actions pédagogiques complémentaires, comme ces ateliers phonologiques organisés en 2010 à Anderlecht.
© Archive PROF/FWB/Jean-Michel Clajot

Cet été, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a modifié ce décret qui attribue quelque 15 millions € et des périodes d’encadrement (17 946 périodes au fondamental et 13 686 périodes au secondaire) à un quart des écoles, soit celles qui sont classées dans les cinq premières des vingt catégories définies par leur indice socioéconomique. En 2010, cela concernait 201 implantations en secondaire et 655 en primaire et/ou maternel.

Les travaux très techniques d’une équipe interuniversitaire ont permis d’améliorer la finesse de cet indice composite. Jusqu’à présent, chaque élève d’un établissement était porteur de l’indice de son quartier (la plus petite unité statistique du royaume) ; la moyenne de ces indices donnait celui de l’école. Dorénavant, l’indice sera celui de l’élève et non de son quartier.

Début juin, interrogé en Commission de l’Éducation du Parlement (1) sur les effets de ce « recalcul », le Pr Marc Demeuse (UMONS) estimait que 15 à 18% d’écoles ne changent pas de classe. Près de 80% des écoles du fondamental et 85% au secondaire restent dans les classes 1 à 5 donnant droit aux moyens de l’encadrement différencié. Cependant, 42% des écoles au fondamental et 44% au secondaire changent d’une classe, ce rééquilibrage correspondant effectivement « à une amélioration apportée par la nouvelle méthode de calcul et à l’actualisation des données » (1).

L’autre modification importante est l’actualisation annuelle (au lieu de tous les cinq ans) des indices et donc du classement des écoles. Pour atténuer les effets de cette double modification et éviter qu'une école ne soit exclue abruptement de l’encadrement différencié, un mécanisme de lissage a été prévu sur six années.

Par ailleurs, chaque implantation bénéficiaire de l’encadrement différencié devra rédiger un Projet général d’Action d’Encadrement différencié (PGAED) définissant les objectifs poursuivis et l’ensemble des actions concrètes, notamment les actions pédagogiques complémentaires.

Didier CATTEAU

(1) Lire à ce sujet le rapport de Commission présenté en séance plénière lors de l’examen du projet de décret (doc. 459 n°3, p. 9, http://www.pfwb.be/le-travail-du-parlement/doc-et-pub/documents-parlementaires-et-decrets/documents/001560501).