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Magazine PROF n°22

 

Dossier E-learning : un autre défi pédagogique

Du on-line à l’hybride

Article publié le 01 / 06 / 2014.

Même si elles sont peu nombreuses, les expériences d’e-learning existent aussi en hautes écoles. C’est le cas à Virton, par exemple.

À la Haute École Robert Schuman à Virton, Fabian Demily et Dany Fosty donnent le cours Apport des TIC et des médias, dans un format hybride. Lors d’un atelier d’une semaine complète en présentiel, les étudiants préparent en groupe un parcours intégrant au moins une technologie. Il est mis plus tard en pratique dans une classe. Le distantiel se fait via une plateforme avec des sollicitations en amont et en aval.

Dany Fosty : « Je donne avec Fabien Demily le cours Apport des TIC et des médias : c’est du présentiel augmenté ».
Dany Fosty : « Je donne avec Fabien Demily le cours Apport des TIC et des médias : c’est du présentiel augmenté ».
© PROF/FWB

« C’est du présentiel augmenté », explique Dany Fosty, coordonnateur administratif et chargé du cours. Les enseignants y déposent les notes de cours et des articles. Dans le forum, les étudiants se positionnent par rapport à ces contenus et en débattent. Ils déposent leurs propres productions, elles-mêmes débattues. Et, dans un Wiki réflexif, chacun observe son avancement par rapport aux compétences.

« Pour que les élèves y aillent franco, nous leur garantissons la confidentialité ». Et, lors de l’évaluation, chaque groupe argumente ses positions pédagogiques par rapport à un article et défend ses choix et positions pédagogiques appliqués sur le terrain et ses prises de position sur le forum. « On est là pour faire péter le vernis, commente M. Fosty, voir ce qu’ils ont dans le ventre ».

De la préparation au scénario

Cette formule, étrennée en 2004, par Dany Fosty et Claude Leruse, aujourd’hui pensionné, faisaient suite à un essai plus distantiel. En 2001, ils avaient participé à Formadis, une formation initiée par le Labset à Liège. « Avant cette formation, nous plaidions pour les TIC dans un cours frontal. La formation nous a rendus autonomes pour mettre un cours en ligne, le gérer et le coacher. J’y ai entre autre appris que, par mail, l’approche, plus soft, comprend de la relance ; si le vocabulaire est trop direct, l’apprenant décroche ». Ainsi, ils ont basculé du concept de préparation à celui de scénario.

Et se sont lancés dans un cours en ligne précédé d’un présentiel au début, pour l’introduction, et à la fin, pour l’examen. « Entre les deux, tout se passait sur la plateforme ». Ils se sont auto-surveillés. « La quantité de travail de préparation avait doublé. Les meilleurs étudiants n’étaient pas plus performants. Par contre, les étudiants en échec sont devenus très rares. Nos corrections ont diminué. Le coaching rend l’évaluation formative constante, et les allers-retours plus individualisés et plus rapides que d’un cours présentiel à l’autre ».

D’une part, leurs étudiants se disaient peu habitués à gérer leur temps. D’où la panique en avril pour rattraper leur retard. D’autre part, certains collègues estimaient que ce n’était pas un vrai cours. « En effet, le paradigme Enseigner changeait, commente M. Fosty. Nous descendions de notre estrade ». Mais la direction les a soutenus, tant sur le plan de l’organisation, des finances, de la technique. Toutefois, il leur manquait une incarnation du contenu dans la réalité, du contenu, des disciplines. Et surtout, davantage de relations humaines. Ils sont donc revenus à un cours plus hybride, tout en continuant à bousculer les habitudes.