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Magazine PROF n°18

 

Dossier Du bon usage de la commémoration

Responsabiliser le visiteur

Article publié le 01 / 06 / 2013.

Le nouveau Musée Caserne Dossin, à Malines, veut relier l’Holocauste avec les questions de discrimination, de violations des Droits de l’Homme et avec les génocides.

Historien, juriste et curateur du nouveau musée, Herman Van Goethem explique : « Nous avons voulu donner à cette exposition un fil rouge, le phénomène de masse, qui peut déterminer les comportements individuels. Comprendre ce phénomène contribue à responsabiliser toute personne confrontée à la violence sous quelque forme que ce soit ».

Des milliers de photos de déportés s’alignent sur un mur du musée. En couleurs, ceux qui ont survécu...
Des milliers de photos de déportés s’alignent sur un mur du musée. En couleurs, ceux qui ont survécu...
© Christophe Ketels

Les trois étages de ce Musée et centre de documentation sur l’Holocauste et les Droits de l’Homme (1) sont organisés selon trois thèmes et trois époques. Le premier étage décline le thème de la masse pendant l’entre-deux-guerres, au départ d’une photo géante du Festival musical Tomorrow Land, métaphore de la force extrême qui peut se dégager d’une masse si elle est utilisée comme arme politique. Un grand nombre de documents visuels et sonores content l’arrivée des nazis au pouvoir, la chasse aux Juifs, et le déchainement des masses, mais aussi la vie juive en Belgique, la Belgique occupée et l’enregistrement des Juifs et des Tziganes.

Le deuxième étage, introduit par la photo d’un étudiant chinois devant les chars de la place Tien An Men, évoque le thème de l’angoisse, et la Belgique de 1940 à 1942. L’occasion d’aborder l’isolement des Juifs, la presse antisémite, la Résistance. Le troisième étage, de 1942 à 45, illustre la mort, par les 28 convois de la Caserne Dossin, l’extermination industrielle à Auschwitz, la clandestinité et puis la vie, avec le traumatisme.

La visite peut se prolonger dans le Mémorial, installé dans la caserne où s’organisa la déportation de quelque 25 000 Juifs et Tziganes. Un lieu plus intime où, notamment, des objets – un recueil de poésies, une poupée fabriquée à la main, une carte postale,… – rappellent les jours et les heures dramatiques des déportés.

(1) http://www.kazernedossin.be