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Magazine PROF n°48

 

Dossier Enquête TALIS 2018

« Une école qui réponde aux enjeux de demain »

Article publié le 04 / 12 / 2020.

À la tête de l’Institut Jean Jaurès, à Charleroi, puis de l’Athénée provincial Warocqué de Morlanwelz, M. Henri Lancellotti a mis en place divers projets pédagogiques mobilisateurs.

On ne parlait pas de plans de pilotage ni de leadership pédagogique mais il y avait un peu de cela à l’époque où M. Lancellotti a cherché à développer des projets pédagogiques à l’Institut Jean Jaurès de Charleroi.

Chercher, car il considère que pour mener de tels projets, « s’il n’y a pas 70 % des gens dans l’établissement pour répondre présents à l’appel, ça ne fonctionnera jamais ».

« C’est à travers un travail de longue haleine, beaucoup de communication, beaucoup d’échanges avec les enseignants et avec les élèves que l’on arrive, à un certain moment, à donner du sens à un projet. Et avec derrière, une réflexion stratégique ».

Voir les progrès 

Avec le projet Douze semaines, par exemple, l’Institut Jean Jaurès a voulu faciliter la transition primaire-secondaire. « Gros changement pour les élèves qui découvrent 12-14 matières différentes, avec des profs différents… On a choisi un sujet commun et on a fédéré tous les professeurs et tous les élèves du 1er degré autour de celui-ci. »

Le sujet commun était « Je construis ma maison dans mon village, dans ma ville ». Les apprentissages, dans tous les cours, s’appuyaient sur le thème. « On a appelé le projet Douze semaines parce qu’on avait un calendrier de passation d’épreuves, celles-ci étant concertées entre tous les professeurs. »

Le tout premier projet mené dans l’établissement a été RemediaTIC, un projet de remédiation scolaire soutenu par les technologies de l’information. Il y a aussi eu le projet P45. Son fonctionnement ? « On retranche cinq minutes de cours par période et on rassemble tout le monde les jeudis après-midi pour du soutien aux élèves en difficulté, pour organiser des activités de dépassement, pour des rencontres avec des auteurs, avec la police… Il y avait jusqu’à 90 activités qui étaient organisées dans l’école… ».

D’autres projets, il y en a eu : « Et quand on aboutit sur un projet et qu’on a des résultats positifs, c’est formidable. »

Du temps pour le pédagogique 

L’enquête TALIS montre que les chefs d’établissement s’occupent principalement de la gestion administrative et, par manque de temps, peu de la gestion pédagogique et des relations avec les élèves. M. Lancellotti a pris les fonctions d’Inspecteur général de l’enseignement provincial de Charleroi il y a peu mais a été chef d’établissement pendant 12 ans. Quelle réaction cela lui inspire-t-il ? 

« Il y a en effet de plus en plus d’administratif et le métier de chef d’établissement s’est complexifié, répond-il. Avec les plans de pilotage, ça fait beaucoup, mais dégager du temps pour le pédagogique est indispensable pour construire une école qui réponde aux enjeux de demain ».

Quand on parle pilotage, on parle aussi management collaboratif et participatif : « Oui. Le jour où tout le monde se sentira impliqué de la même façon, alors ça permettra aux chefs d’établissement de voir les choses autrement. »

L’engagement pédagogique des directions, une force pour l’école
L’engagement pédagogique des directions, une force pour l’école
© AdobeStock/Gorodenkoff

Monica GLINEUR