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Mise en ligne le 08 septembre 2023

En chantant, on apprend...

Les élèves n’apprennent pas l’italien, mais cette activité leur met la langue dans l’oreille, dans la bouche et dans la tête.
Les élèves n’apprennent pas l’italien, mais cette activité leur met la langue dans l’oreille, dans la bouche et dans la tête.

En 2022, PROF avait assisté à la présentation du projet et à la première journée de formation des enseignants  dans le cadre du projet Operamus – Europa in Canto , proposé par le programme Ouverture aux langues et aux cultures (OLC) . Ce programme rassemble des partenariats entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et dix pays ou régions. 

Petit tour à l’école fondamentale de l’Héliport, à Bruxelles, en mai dernier, pour voir où en était le projet à quelques semaines des représentations sur scène.

La porte à peine poussée, nous sommes face à des enfants survitaminés. Il faut dire que nous sommes vendredi après-midi à quelques heures des vacances de printemps tant attendues. Céline Echterbille, institutrice en P1 explique que le vendredi est un de leurs moments préférés : « Ils adorent cette activité de fin de semaine où l’enseignant OLC et les coachs vocaux Operamus viennent en classe. »

Ainsi, tous les vendredis, un enseignant italien accompagne les coachs de l’ASBL Operamus dans cette école bruxelloise. 

Céline Echterbille : « Les objectifs de ce projet sont multiples. Tout d’abord, nous faisons de l’éveil à la langue et à la culture italiennes. Les élèves n’apprennent pas l’italien, mais cette activité leur met la langue dans l’oreille, dans la bouche et dans la tête. L’enseignant OLC ne vient pas pour leur apprendre l’italien. Il leur donne des conseils concernant la prononciation, l’intonation des mots à prononcer. » 

Il faut avouer que rien que prononcer en italien La Cenerentola (Cendrillon), le titre de l’opéra, n’est pas simple.

« Avec ce projet, on travaille aussi l’expression des émotions des élèves, l’estime de soi et puis la découverte d’un monde qui leur serait peut-être resté inconnu si nous n’avions pas adhéré à ce projet : celui de la musique classique en général et de l’opéra en particulier. » 

Alors que nous attendons les coachs vocaux, les élèves de 1re et de 5e primaire se rassemblent spontanément et se mettent à chanter a cappella les airs de Rossini. Et il n’y a pas à dire, leur accent est fluide, l’intonation bien vive et le plaisir palpable.

Pendant plus d’une heure trente, les élèves vont s’étirer, échauffer leur voix et revoir le répertoire qu’ils allaient interpréter sur scène fin juin, avec des cantatrices et des chanteurs d’opéra professionnels.

Comme le dit Ryan, « au début, quand on m’a annoncé qu’on allait chanter de l’opéra en italien, je me disais Mais c’est très difficile. Mais maintenant ça va. C’était difficile au début, mais quand on s’habitue et qu’on répète chaque jour, ça devient bien. Et maintenant, j’adore cela. »
 

Hedwige D'HOINE

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