logo infos coronavirus
logo infos Ukraine
logo du site Mon Espace
logo du pacte d'excellence
logo FAQ+
logo des annuaires scolaires
logo espace enseignant
logo des communiques de presse
logo du magazine PROF
 

Magazine PROF n°56

 

Focus 

Des premières fois…

Article publié le 05 / 12 / 2022.

Première rentrée scolaire pour l’instituteur, entrée dans le tronc commun pour les élèves de première et deuxième année avec les nouveaux référentiels. Que de premières fois !

Un mois après la rentrée scolaire, PROF s’est invité dans la classe de Rémy Larsimont, jeune instituteur qui a fait sa première rentrée à l’école Saint-Joseph à Aiseau-Presles.

La classe n’est pas encore au complet dans cette classe mixte. Celle-ci mélange les élèves de P1 et de P2.

Les enfants arrivent au compte-goutte. Monsieur Rémy les accueillent comme indiqué à l’entrée du local par différents dessins : un salut, un bisou, un câlin ou serrer la main selon la préférence de chacun et chacune. Les enfants rejoignent leur place, rangent leur sac pique-nique dans le casier réservé à cet effet et s’occupent calmement en attendant le début des cours.

Le rituel pour commencer la journée débute. Monsieur Rémy s’installe dans le coin lecture. Les élèves sont appelés par groupe de tables. Chaque groupe est désigné par une couleur. Une occasion pour l’instituteur de faire de l’éveil aux langues. Il appelle les groupes en nommant la couleur en néerlandais : geel, blauw, paars enzovoort.

Les élèves assis sur le tapis du coin lecture mettent à jour le calendrier : jour, date, météo et activités prévues dans la journée. Deux élèves lisent la phrase « Aujourd’hui, nous sommes le mercredi 28 septembre 2022. » Ensuite, la même phrase est traduite oralement en anglais puis en néerlandais par l’instituteur. Les élèves doivent répéter celle-ci. « Dans le nouveau référentiel du tronc commun, il y a l’éveil aux langues. J’essaie d’en faire à travers des petits jeux, des chansons. Les élèves adorent. Mais je fais surtout de l’oral. Les élèves sont en apprentissage de l’écrit en français. Je trouve que mettre les langues “dans l’oreille”, “oraliser”, une autre langue c’est mieux à ce stade. Dans le référentiel, il n’est pas spécifié les langues à découvrir, donc je me lance avec les langues que je connais, me dit Monsieur Rémy. Mais tous les enseignants ne sont pas à l’aise. »

Je constate en effet que les petits élèves aiment parler ces autres langues : Wednesday ou woensdag… même si 2022 en néerlandais est plus compliqué à prononcer dans la langue de Vondel que dans celle de Shakespeare.

Comme me dit Théo, 6 ans : « Je découvre le néerlandais et l’anglais et c’est rigolo de dire des mots dans une autre langue même si des fois c’est difficile. »

Un jeune instituteur et sa classe mixte P1-P2 à l’école Saint-Joseph d'Aiseau-Presles.
Un jeune instituteur et sa classe mixte P1-P2 à l’école Saint-Joseph d'Aiseau-Presles.
© FWB/PROF

Jongler entre P1 et P2

Les élèves regagnent leur place. Débutent alors les diverses activités du jour. Il s’agit d’activités de lecture, d’écriture, de calcul. Des activités de calcul accueillies par un YOUPIE tonique par tous les élèves, car ils adorent cela.

Monsieur Rémy commence alors les cours en s’adressant tour à tour, aux P1 et aux P2. En jonglant avec les activités. Enseigner dans une classe mixte, c’est du sport.

Afin que les élèves identifient clairement à qui il s’adresse lorsqu’il donne une explication, énonce une consigne de travail, corrige un exercice, Monsieur Rémy change de casquette… Ou plutôt de bob. Ainsi, lorsqu’il s’adresse aux P1, il couvre son chef d’un joli bob campagnard.

J’ai pu constater que cela aidait les élèves. Et s’il l’oublie, les petits lui rappellent gentiment qu’il n’a pas son chapeau sur la tête. C’est véritablement un repère pour eux.

Comme il me l’indique après les cours : « Il est clair qu’enseigner dans une classe mixte, c’est une double dose de travail. Mais, j’ai eu la chance de pouvoir intégrer une équipe dynamique et accueillante. Nous travaillons en étroite collaboration et j’ai pu compter sur mes collègues pour mettre en place cette rentrée. Comme je fais un intérim, la titulaire avait bien organisé les choses. C’est précieux. »

Quand je lui demande ce qui change maintenant qu’il est titulaire d’une classe et non plus stagiaire, il me parle de responsabilités, de règles à fixer dans la classe même s’il y a celles de l’école, il peut ajouter les siennes. Il n’entre plus dans les chaussures d’un autre, mais il porte les siennes.

Les nouveautés de la rentrée

Après la récréation, les cours reprennent. Certains élèves nécessitent plus d’attention que d’autres. Les élèves ayant fini plus vite l’exercice s’occupent automatiquement à autre chose. Ils ont un cahier d’occupation reprenant diverses activités à réaliser. Mon œil d’ancienne prof d’histoire est immédiatement attiré par les activités d’éveil. D’autant que l’éveil fait partie des nouveautés de cette rentrée scolaire en P1 et P2.

Monsieur Rémy m’explique que les activités d’éveil ont souvent lieu l’après-midi et dépendent de l’actualité : « Mes collègues et moi avons vu avec les élèves pourquoi il y avait congé le 27 septembre, les trois communautés en Belgique. Une occasion encore pour parler dans nos trois langues nationales. Sans oublier le décès de la reine Elizabeth. Nous avons pu travailler des notions comme le temps qui passe vu la longueur de son règne. »

Après la matinée de cours je rencontre Françoise Collin, la directrice de l’école. Je l’interroge à propos des nouveautés de cette rentrée scolaire. Concernant les réactions des parents à propos de celles-ci : les parents n’ont pas posé de questions spécifiques. Il faut dire que les enseignants et enseignantes expliquent en début d’année leur manière de travailler, les choses qui seront vues avec leurs enfants. L’utilisation aussi d’une plateforme numérique permet de les informer de manière régulière.

Quant à celles des enseignants et enseignantes de son établissement : « Tous les enseignants de l’école n’ont pas encore pu être formés aux nouveaux référentiels. Cela se fera au cours de l’année. Il faut leur laisser le temps de se les approprier, d’être formés, de s’informer. On leur en demande beaucoup ».

Je laisse les mots de la fin aux enfants. Mattia, 6 ans : « J'ai découvert les calculs, la lecture. Puis les lettres en attaché. Mais il faut bien s’appliquer. » Ou Théo, 6 ans : « Moi, j’ai découvert les tests. Mais j’adore la première année ».

Hedwige D'HOINE

Moteur de recherche

La dernière édition

Toutes les éditions

Retrouvez toutes les éditions de PROF.

Tous les dossiers

Retrouvez également tous les dossiers de PROF regroupés en une seule page !