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Magazine PROF n°26

 

L'info 

Quand des phasmes se cachent en classe

Article publié le 01 / 06 / 2015.

Lopaphus Apsara : c’est le nom scientifique choisi par des élèves pour baptiser une nouvelle espèce de phasmes observée en classe.

Quelle espèce de phasmes pourrions-nous avoir en classe et comment nous en procurer ? En envoyant une lettre à l’Institut royal des Sciences naturelles, en octobre, les 27 élèves de 5e primaire de l’École du Sacré–Cœur de Lindthout, à Woluwe, n’imaginaient pas jusqu’où l’aventure les mènerait !

La classe de 5e primaire a observé jour après jour ces pensionnaires insolites.
La classe de 5e primaire a observé jour après jour ces pensionnaires insolites.
© IRSNB

Car des entomologistes de l’Institut recherchaient des élèves prêts à observer une espèce de phasmes récoltée sur le site des temples d’Angkor, au Cambodge, et pas encore décrite. Objectif ? Intégrer les observations des enfants à un futur article scientifique.

« En intégrant les enfants dans un projet de science participative, nous souhaitons qu’ils découvrent, par l’expérience, comment travaillent des biologistes, explique l’entomologiste Jérôme Constant. Nous voulons aussi leur montrer comment, en décrivant de nouvelles espèces et leurs écosystèmes, ils aident à protéger la biodiversité. Nous voudrions qu’ils se rendent compte que près de 80 % des espèces d’insectes de la planète sont encore inconnues. Et bien sûr, nous espérons leur transmettre un peu de notre passion ».

Avec deux autres classes primaires (1), ces élèves et leur instituteur, Thibault De Lauw, ont donc accueilli une vingtaine de phasmes logés dans un terrarium. Au fil des jours et des semaines, ils ont observé, photographié, décrit les différents stades de croissance et le comportement de ces maitres ès camouflage. « Quand ils sentent un danger, ils allongent les deux pattes avant et ne bougent plus », explique Clara. Tandis qu’Eda ajoute : « Ils se reproduisent très vite : sept œufs par jour ! »

C’était aussi l’occasion d’apprentissages scolaires multiples. « Observant que les phasmes évoluent par mues successives, les élèves ont traduit cette croissance dans un graphique, précise Thibault De Lauw. Le comptage quotidien des œufs a permis d’établir des moyennes. Et je leur ai également demandé de composer des poèmes sur les phasmes ».

Au terme de ces mois d’observations, les élèves des trois classes ont voté pour définir le nom de cette nouvelle espèce du genre Lopaphus. Ce sera Lopaphus apsara, en référence aux apsara, danseuses traditionnelles représentées sur les bas-reliefs des temples d'Angkor et dont les mouvements sont lents et précis. Un peu comme ceux des phasmes.

C. M.

(1) La 3e primaire de l’École Saint-François Xavier, à Vedrin, et la 4e primaire de la Tijl Uylenspiegelschool, à Molenbeek.

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