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Mise en ligne le 11 août 2023

Printemps des Sciences, mais pas que…

Cette année encore, du 20 au 26 mars, le Printemps des Sciences était LE rendez-vous des sciences et des cultures STEM (acronyme en français de science, technologie, ingénierie et mathématiques) en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Si la semaine du Printemps des sciences est intense, elle est aussi porteuse et riche d’expériences pour les étudiants et étudiantes. Elle l’est tout autant pour les élèves.
Si la semaine du Printemps des sciences est intense, elle est aussi porteuse et riche d’expériences pour les étudiants et étudiantes. Elle l’est tout autant pour les élèves.
© FWB/PROF

À une époque où les sciences et les technologies n’ont jamais été aussi importantes pour relever les défis actuels et à venir, les forces vives des universités, des hautes écoles et des ASBL ont retroussé leurs manches pour démystifier les STEM et passionner les jeunes sur ces notions souvent mal aimées.

Le vendredi 24 mars 2023, les étudiants et étudiantes en bac 1 pédagogique mathématiques et sciences de la Haute École Bruxelles-Brabant campus De Fré, encadrés par l'ASBL Les petits débrouillards, accueillaient et animaient divers ateliers auxquels participaient de nombreux élèves de la maternelle, du fondamental et du secondaire. Dont les classes de l’athénée Uccle 1 d’Anne Pauwels et Vanessa De Becker.

Vanessa De Becker coiffée d’une triple casquette : professeure de mathématiques dans le degré inférieur à l’athénée Uccle 1, maitre de formation pratique à  la Haute École Bruxelles-Brabant campus De Fré et membre de l’ASBL Les petits débrouillards.

Lors de cette semaine le Printemps des Sciences, sur le thème de la diversité, de nombreux objectifs ont été visés au sein des murs de la haute école pédagogique uccloise.

C’est dans un joyeux tumulte que les groupes se dirigent vers les divers ateliers qu’ils soient élèves de maternelle, primaire ou secondaire. Les élèves ont l’air ravi de participer à cette matinée dédiée aux sciences. 

Si les thèmes varient d’un local à l’autre : découverte de l’électrostatique, de la biodiversité avec monsieur Slangerattich (« vers de terre » en Bruxellois), des notions d’équilibre, la science au service de la gestion des déchets et bien d’autres sujets encore. Toutes ont un point commun propre aux petits débrouillards comme l’explique Fatima Aouriagal, coordinatrice de l’ASBL : « Faire découvrir la science via des expériences facilement reproductibles à la maison avec du matériel de base ».

Parions que ce soir, dans de nombreuses familles, le sel, le vinaigre et le bicarbonate de soude vont disparaitre de la cuisine pour se retrouver au milieu du salon, nouveau laboratoire d’exploration scientifique.

« Ce sont les étudiants et étudiantes de bac 1 maths-sciences qui animent une quinzaine d’ateliers durant toute cette semaine dans le cadre des leurs ateliers de formation professionnelle. C’est une expérience très formatrice pour eux », disent Fatima Aouriagal et Vanessa De Becker.

Vanessa De Becker rappelle que les étudiants et étudiantes en bac 1 ont une semaine de stage d’observation dans des écoles et deux ou trois heures de cours à donner. Et de préciser : « Il n’est pas toujours simple de trouver un lieu de stage. Alors qu’ici, en une semaine, ils vont croiser plus de 1900 élèves de tous les âges, de tous les réseaux, de tous les niveaux. Des élèves relevant du général, du professionnel, de l’ordinaire et du spécialisé et même de l’enseignement à domicile. »

« Ils rencontrent aussi différents profils d’enseignants. Certains leur laissent la main lors de l’animation, d’autres interviennent et participent. Ils doivent s’adapter à des situations variées. En une semaine, ils acquièrent une expérience de plusieurs années de formation. On peut dire qu’ils sont mis dans le bain des réalités du métier d’enseignant. »

« Ainsi, en amont de cette semaine, ils doivent suivre une formation à l’animation scientifique pendant trois samedis. Cette formation est dispensée par Les petits débrouillards. Si au départ, ça grince un peu des dents, très vite, ils prennent du plaisir et comprennent que ce seront aussi cela les réalités du métier d’enseignant. Il n’y a pas que les cours de 8 à 16h ».

Quand on interroge les étudiants et étudiantes qui animent ces ateliers, tous répondent la même chose : « C’est épuisant une journée complète d’animation. Mais qu’est que c’est gai de partager avec des enfants et des jeunes, de transmettre ».

D’un atelier à un autre, on peut constater différentes ambiances. Dans telle classe, les enfants lèvent la main, participent joyeusement. Dans telle autre, les ados sont davantage dans la retenue et il faut aller les chercher.

Comme le dit Justin : « Comme on refait le même atelier plusieurs fois au cours de la journée et de la semaine, on peut s’améliorer. Et puis on se rend compte que l’on peut parler des mêmes notions, mais différemment selon les élèves que l’on a devant soi. C’est très instructif et formatif. En fait, on se rend compte que même les très jeunes posent des questions très précises et qu’on doit en savoir plus que ce qu’on leur apprend pour être capable de leur répondre ».

Pour Vanessa De Becker, en plus d’être un moyen d’accrocher les étudiants, c’est également un moyen pour eux de se « friter » à l’enseignement, à leur choix d’étude, voire de penser à se réorienter. Comme cette étudiante qui s’est rendue compte qu’elle préférait le contact avec les élèves du fondamental que ceux du secondaire.

Si cette semaine intense est extrêmement porteuse et riche d’expériences pour les étudiants et étudiantes, elle l’est tout autant pour les élèves de l’enseignement obligatoire qui participent aux ateliers.

Fatima Aouriagal, coordinatrice de l’ASBL, constate que les ateliers proposés répondent aux besoins des enseignants. Soit pour amorcer de nouvelles notions qui seront vues en classe par la suite, soit pour renforcer des apprentissages, soit pour les clôturer d’une manière différente et plutôt rigolote.

Le plaisir d’apprendre, de transmettre et de partager, on le constate tant chez les étudiants de la haute école que chez les animateurs de l’ASBL et chez les élèves qui ont découvert que pour faire de la science, des expériences, et avoir une démarche scientifique, il ne faut pas grand-chose à part être curieux et… débrouillards.

Hedwige D'HOINE
 

La découverte des sciences, c’est tout au long de l'année

En marge du Printemps des Sciences, ESERO Belgium organise la Rentrée des Sciences. Les activités proposées dans ce cadre  se passent dans votre classe et invitent vos élèves à réaliser diverses activités en fonction de la tranche d’âge dans laquelle vous enseignez.

Son but ? Faire découvrir aux élèves de maternelle et de primaire la démarche STEAM (acronyme en français de science, technologie, ingénierie, arts et mathématiques). Et les inciter, en particulier les filles, à davantage s’orienter vers des filières liées à l’ingénierie, aux technologies ou au numérique.

Mais la découverte de la démarche STEAM ne s’arrête pas à cette Rentrée des Sciences. Il est tout à fait possible de prolonger l’expérience tout au long de l’année. En Fédération Wallonie-Bruxelles, de nombreuses initiatives sont mises en place pour favoriser l’expérimentation dans les classes. C’est dans ce but que le guide Sciences et Enseignement et des ressources associées  disponibles sur la plateforme de ressources pédagogiques e-classe (après connexion) offrent aux enseignants du fondamental et du secondaire, ordinaire et spécialisé, une présentation non exhaustive d’activités, de formations et de conférences dans le domaine des STEAM.

À côté de ça, ESERO Belgium a lancé diverses activités telles que le Moon Camp Challenge qui propose aux élèves de devenir des explorateurs de la lune, Mission X qui sensibilise les jeunes à l’éducation et à la santé en s’inspirant de l’entraînement des astronautes, ou encore le projet Détectives du Climat qui invite à identifier une problématique climatique et à proposer des solutions ou des moyens de conscientiser au problème observé.

Bref, la découverte des STEAM avec vos élèves, c’est quand vous voulez !

Jayson PLE


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