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Communiqué de presse du Cabinet de Madame la Ministre MM. Schyns

 

Résultats de PISA 2015 en Fédération Wallonie-Bruxelles

7 décembre 2016

En 2015, la Fédération Wallonie-Bruxelles a pris part au sixième cycle de l'enquête PISA. Cette vaste enquête internationale (72 pays participants en 2015) évalue la culture scientifique, la lecture et les mathématiques avec un focus particulier sur les sciences en 2015.

En FWB, 3 594 jeunes de 15 ans, issus de 105 établissements, ont pris part à l’évaluation. Ces élèves de 15 ans se répartissent dans différentes années et filières du secondaire. Ainsi, 49% des élèves sont à l’heure dans leur parcours (4e secondaire), les autres sont en 3e, voire fréquentent encore le 1er degré (13% des élèves). Nouveauté en 2015, l’enquête a été entièrement administrée sur ordinateur dans l’ensemble des pays de l’OCDE.

Les résultats obtenus par les élèves en sciences et en mathématiques sont stables par rapport à ceux des cycles antérieurs. Les résultats en mathématiques sont à la hauteur de la moyenne des pays de l’OCDE ; les résultats en sciences sont légèrement en-dessous de celle-ci, mais la différence n’est pas significative sur le plan statistique. En sciences, c’est surtout par rapport à la capacité à expliquer des phénomènes scientifiques que les élèves de la FWB accusent des lacunes. En FWB, la proportion d’élèves très peu performants en sciences est un peu plus élevée qu’en moyenne dans les pays de l’OCDE (23,1 % au lieu de 21,2 %) et la proportion d’élèves très performants, capables de réaliser les tâches les plus complexes, est moindre (5,3 % contre 7,8 %).

Les résultats des jeunes à l’heure dans l’enseignement général, ou des jeunes d’origine sociale favorisée sont, il faut le souligner, au niveau des performances moyennes du Japon ou de la Finlande.

En lecture, les résultats de 2015 sont en recul par rapport à ceux de 2009 et de 2012. Alors que les performances des élèves s’étaient sensiblement améliorées lors des deux derniers cycles, rejoignant la moyenne des pays de l’OCDE, une baisse est enregistrée en 2015, et la proportion d’élèves aux compétences rudimentaires repart à la hausse.

De manière surprenante, on note une augmentation de la proportion de filles aux performances très faibles, et une réduction assez nette de la proportion de filles capables de performances complexes, tandis que les résultats des garçons restent stables. On note la même évolution surprenante en Flandre. Malgré cette baisse, les performances moyennes des filles restent supérieures à celles des garçons.

Une évolution négative selon le genre est aussi observée en sciences et en mathématiques : des différences de performances entre garçons et filles, en défaveur des filles, apparaissent à partir de 2009. En 2015, en sciences, ces différences sont désormais plus marquées que dans les pays de l’OCDE en moyenne. Ces évolutions surprenantes ne s’expliquent pas par de simples changements dans les parcours, les choix de filières et d’options des uns et des autres. Elles nécessitent une investigation approfondie à laquelle l’équipe de recherche dirigée par la professeure Dominique LAFONTAINE à l’Université de Liège, en charge de PISA pour la FWB compte s’atteler rapidement.

En matière d’inégalités liées à l’origine sociale, la FWB se classe toujours parmi les systèmes éducatifs où ces inégalités sont les plus marquées, aux côtés de la Communauté flamande, de la France, de la Hongrie et du Luxembourg.

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En résumé, on peut globalement observer une assez grande stabilité des résultats en FWB. Cette stabilité est néanmoins insatisfaisante.

C’est la raison pour laquelle les acteurs travaillant à l’élaboration du Pacte pour un Enseignement d’excellence ont insisté dans leur troisième avis sur la nécessité de :

  • mettre en chantier une révision des socles de compétences jusque 15 ans pour les sept domaines retenus, dont les sciences. Il faudra au préalable identifier les concepts fondamentaux qui devront servir de points d’ancrage aux apprentissages. Il faudra des référentiels plus précis (quant aux contenus et attendus), plus cohérents entre les étapes du cursus (gradation des savoirs, savoir-faire, tâches…), plus progressifs (construction spiralaire des notions, concepts, procédures…). Les futurs référentiels devront préciser pour chaque niveau ou degré les attendus de la formation et les niveaux de maitrise ;
  • renforcer la place des sciences et technosciences dans la formation commune. C’est cela aussi une approche plus polytechnique ;
  • renforcer la place du numérique comme moyen de recherche ou d’expérimentation ;
  • renforcer la formation initiale des enseignants tant sur le plan des compétences disciplinaires que des compétences pédagogiques (didactique, évaluation, communication) ;
  • renforcer la formation continuée (1 à 3 jours supplémentaires par an) ;
  • instaurer du temps de concertation, en valorisant le travail collaboratif, y compris dans le secondaire ;
  • soutenir les espaces d’innovation ;
  • diffuser des banques de données d’expériences, de pratiques ayant fait leurs preuves,  des guides pédagogiques, des fiches structurant les grandes notions scientifiques…