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Magazine PROF n°17

 

L'info 

Améliorer la lecture en primaire

Article publié le 01 / 04 / 2013.

Entre 2006 et 2011, les résultats des élèves de 4e primaire à l’étude PIRLS, centrée sur la littératie, ont faiblement progressé, et restent moyens. L’équipe de l’ULg qui se charge de PIRLS chez nous émet des pistes d’explication et suggère des leviers d’amélioration.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, 3916 élèves de 206 classes dans 127 écoles ont participé à l’étude PIRLS (1), centrée sur la littératie (2). L’objectif, au-delà des résultats, est d’appréhender des éléments de contexte en lien avec les performances, parce qu’ils peuvent constituer des leviers d’amélioration. C’est la raison des questionnaires contextuels complétés par les élèves, directeurs, enseignants et parents.

Des préoccupations

Les performances de nos élèves apparaissent parmi les plus faibles dans notre groupe de référence, avec 506 points. À ne pas comparer avec les 490 de PISA 2009 (élèves de 15 ans) parce que les systèmes éducatifs impliqués ne sont pas les mêmes. Cependant, l’Unité d’analyse des Systèmes et des Pratiques d’enseignement de l’Université de Liège estime que ce score « vaudrait » aux alentours de 470 points sur l’échelle PISA. « La situation dans le primaire est donc nettement plus préoccupante que dans le secondaire » (3).

PIRLS a placé les élèves devant des textes littéraires (56% de réponses correctes) et informatifs (46% de réussite). Entre 2006 et 2011, le score global à progressé de 8% pour les textes littéraires. Les résultats permettent de dégager quatre niveaux de compétence (lire notre infographie).

Les auteures de la note de synthèse risquent des pistes d’explication. Face aux référentiels qui prônent une progression du simple au complexe, les enseignants éprouveraient des difficultés à articuler la complexité liée au texte d’une part (longueur, envergure), au processus de compréhension d’autre part (inférences de plus en plus difficiles, par exemple).

Une autre explication tiendrait à l’épreuve PIRLS elle-même, qui a pris l’option de textes uniques et relativement longs, qui pourraient avoir rebuté l’élève en relative difficulté. Si c’est le cas, « cela amène d’emblée à s’interroger sur les pratiques de lecture tant individuelles et familiales que scolaires ».

Enfin, les informations recueillies lors de l’étude PIRLS 2006 permettent de pointer des caractéristiques pédagogiques en matière de lecture qui nous distinguent des pays plus performants, et que la note de synthèse énumère.

Envoyer un message clair sur les seuils à atteindre

Quelles solutions ? Pour les auteures, les dispositifs didactiques, les pratiques et les méthodes permettant d’améliorer les compétences en lecture font l’objet d’un large consensus dans la communauté scientifique. Cependant, « les actions de diffusion et de formation entreprises jusqu’ici n’ont pas réussi à modifier en profondeur les pratiques d’enseignement à l’échelle de l’ensemble du système… »

Elles suggèrent donc, « premièrement […] d’envoyer un message clair aux enseignants du primaire, en fixant des seuils à atteindre à moyen et à long termes pour la compréhension en lecture ».

« Deuxièmement, il s’agit d’intensifier les actions de formation continuée dans le domaine de la didactique de la lecture/écriture. C’est dans ce but qu’un chapitre du rapport PIRLS 2011 relatif aux résultats prendra la forme d’un document pédagogique illustrant chacun des quatre processus de compréhension mis en jeu dans l’épreuve au départ de deux textes libérés (un texte à visée littéraire et un texte à visée informative) ».

Il s’agirait aussi de « former les enseignants à la mise en place de dispositifs d’enseignement de la compréhension », dont le contenu est esquissé en guise de conclusion de la note de synthèse.

Didier CATTEAU

(1) Pour « Progress in international reading literacy study », une étude menée tous les cinq ans par l’International Association for the Evaluation of Educational Achievement (IEA) Rapport (en anglais) : http://bit.ly/XU4Sad. Présentation et synthèse en français sur http://bit.ly/Z8YRC1.
(2) La littératie y est définie comme « la capacité de comprendre et d’utiliser les formes du langage écrit requises par la société ou valorisées par l’individu ».
(3) En page 7 de la Note de synthèse disponible sur http://bit.ly/Z8YRC1.

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