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Magazine PROF n°16

 

L'info 

Enseignement et aide à la jeunesse bientôt mieux articulés

Article publié le 01 / 12 / 2012.

Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles veut créer, d’ici septembre, un dispositif de politiques conjointes en faveur de l’accrochage scolaire, de la prévention de la violence et d’éducation à l’orientation.

La coordination entre secteurs est dans l’air du temps. Ainsi, la révision en cours du décret de l’Aide à la jeunesse (1), par exemple, prévoit la création d’une plateforme de collaboration sur l’accrochage scolaire entre l’Aide à la jeunesse, l’Enseignement et l’Aide sociale au travers des CPAS. La ministre de l’Enseignement obligatoire voudrait pousser la logique plus loin : « Pour une démarche intersectorielle comme celle-là, pourquoi pas plutôt un cadre intersectoriel ?, explique Etienne Jockir, attaché au cabinet. La collaboration des deux administrations concernées pourrait déboucher, d’ici la prochaine rentrée scolaire, sur un décret qui donnerait des points de repère et une structure, invitant les acteurs de ces deux secteurs à co-construire davantage ».

Ce cadre aurait trois niveaux. Il s’appuierait d’abord sur le plan local. Le CPMS pourrait diminuer son intervention, davantage identifier les partenaires et coordonner. L’école volontaire inscrirait ses nouveaux objectifs dans son projet d’établissement, avec des collaborations jouant sur l’échange de pratiques conjointes et la co-construction d’actions. Dans celles-ci, on distinguerait les démarches générales de prévention, les démarches ciblées d’intervention et les démarches d’intervention de crise. « Leur complémentarité augmente leur efficacité », commente M. Jockir. Ces espaces d’échanges et de projets pourraient être par exemple une pérennisation des cellules bien-être ou des lieux de concertation expérimentés dans les arrondissements judiciaires de Liège, Huy, Verviers et Mons (2).

Ensuite, le niveau global serait constitué par une structure faîtière à laquelle collaboreraient plusieurs administrations de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Notons que les secteurs Enseignement et Aide à la Jeunesse comptent déjà plusieurs expériences de travail en concertation, comme les Services d’accrochage scolaire et leur inspection commune et que leurs administrations planchent cette année sur un protocole de collaboration.

Enfin, un troisième niveau, intermédiaire, « devrait alimenter une interface entre le local et le global, ajoute M. Jockir. Faut-il le construire autour des arrondissements ou des bassins de vie ? La question n’a pas encore de réponse ». Enfin, on pourrait aussi faire appel à l’équipe : « Une cellule de facilitateurs dynamiserait les acteurs aux différents niveaux ».

Des défis de société

D’où vient ce besoin de légiférer sur un cadre intersectoriel ? L’école est envahie par les défis de société : violence, décrochage, citoyenneté, développement durable, mémoire, orientation,… Or, elle ne peut les prendre tous en charge. Même si le décret Missions a une dimension plus globale d’épanouissement individuel, social et citoyen de chacun. Cette tension alimente ce que d’aucuns appellent le mal-être des enseignants. Pour les aider dans cette tâche, une kyrielle d’acteurs extérieurs est présente. Plusieurs de ces acteurs aimeraient davantage intervenir dans l’école, lieu de vie où les jeunes sont encore encadrés, en se substituant aux enseignants ou en collaborant avec eux pour certaines tâches. Pas facile pour les écoles de faire un choix entre tous ces partenaires ou de déterminer les modalités de collaboration. Ces réflexions reviennent souvent lorsque les acteurs des secteurs différents se rencontrent dans des colloques, des journées de réflexion sur des thématiques qui entourent l’école comme l’exclusion définitive, la prévention. Pour l’attaché de cabinet, « Ce décret serait une réponse. Mais réaliser une concertation de secteurs qui ont des règles de concertation différentes ne sera pas une sinécure ».

Ce décret pourrait n’être vu que comme une nième réforme. Il pourrait accentuer la tension entre les pro apprentissage, comme mission première des enseignants et les pro éducation. M. Jockir répond : « La transmission de savoirs et de compétences exige de bonnes conditions d’apprentissage. Les rendre réelles sans travailler le volet éducation est très difficile aujourd’hui ».

Patrick DELMÉE

(1) http://www.gallilex.cfwb.be/fr/leg_res_00.php?ncda=20284&referant=l00
(2) Voir « Tisser des liens, pour aider les jeunes » PROF 11, p. 26-27

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