logo infos coronavirus
logo infos Ukraine
logo du site Mon Espace
logo du pacte d'excellence
logo FAQ+
logo des annuaires scolaires
logo espace enseignant
logo des communiques de presse
logo du magazine PROF
 

Magazine PROF n°13

 

Lectures 

Redéfinir la notion d’échec

Article publié le 01 / 03 / 2012.

Dans la foulée d’un colloque du Réseau francophone Éducation et Formation, des chercheurs belges, français, québecois et suisses ont rassemblé leurs contributions, qui forment un état des lieux des recherches sur la question (1). Ces textes rendent compte de convergences manifestes, au-delà des contextes nationaux.

Première impression : le débat relatif à l’inégalité d’accès/des chances s’est déplacé du secondaire vers le supérieur, dès lors qu’y accèdent aujourd’hui une majorité de jeunes.

Deuxième constat : « la notion d’échec revêt en définitive un caractère plus incantatoire que scientifique ». Ce qu’illustre la contribution de Mathias Millet (université de Poitiers), qui analyse le devenir des étudiants de 1re année, et conclut que seuls 11% de la cohorte étudiée présentent un « risque de rupture d’études », et pas la totalité de ceux qui ont raté leur année, qui sont cinq fois plus nombreux ! Car le discours dominant met derrière le mot « échec » des réalités aussi variées qu’une réorientation, une entrée dans la vie active, un ajournement à l’année suivante ou un réel abandon… Il y aurait donc lieu, pour la clarté du débat, de mieux définir cette notion d’échec !

Troisième enseignement : au-delà de divergences nationales fortes (libre accès en Belgique là où en France cohabitent la sélection pour les Grandes écoles et l’accès libre aux universités, par exemple), un large consensus apparait : tant en France qu’au Québec, en Suisse ou chez nous, l’heure est aux politiques volontaristes d’accompagnement des étudiants primo-arrivants, dans une perspective économiste (élévation des qualifications jugée indispensable à la croissance économique) et démocratique (justice sociale). Les chercheurs s’accordent aussi sur les facteurs influençant réussite ou échec/abandon. Reste à affiner la recherche, pour améliorer l’efficacité des dispositifs, et pour analyser la question dans une vision systémique et non linéaire des parcours d’études/formation.

L’ouvrage intéressera aussi les lecteurs désireux d’en savoir plus sur quelques-uns de ces dispositifs d’accompagnement.

D. C.

(1) ROMAINVILLE M., MICHAUT Ch. (sous la dir. de), Réussite, échec et abandon dans l’enseignement supérieur, 2011, Bruxelles, De Boeck, coll. Perspectives en éducation & formation, 295 p.

Moteur de recherche

La dernière édition

Toutes les éditions

Retrouvez toutes les éditions de PROF.

Tous les dossiers

Retrouvez également tous les dossiers de PROF regroupés en une seule page !