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Magazine PROF n°9

 

L'info 

Pour prendre garde aux gourous

Article publié le 01 / 03 / 2011.

Si une école pense être confrontée à un phénomène sectaire, elle peut se tourner vers un centre d’information fédéral.

Pour Éric Brasseur, directeur du CIAOSN (1), « les élèves sont un des publics-cibles des organisations sectaires nuisibles (OSN). En particulier ceux des 4e, 5e et 6e secondaires ». Les plus jeunes, mineurs, sont davantage protégés par la loi et ont un pouvoir d’achat moindre. Créé il y a 10 ans à la suite de travaux parlementaires sur la question, ce Centre prévient les actions de ces groupes. Il répond sur mesure et gratuitement à toute demande de collaboration des écoles et des centres PMS.

M. Brasseur et Mme Mathen : « Le risque des organisations secteurs nuisibles est aujourd’hui nommé. Et on y répond ».
M. Brasseur et Mme Mathen : « Le risque des organisations secteurs nuisibles est aujourd’hui nommé. Et on y répond ».
© PROF/FWB

Une liste?

« Il n’existe pas de liste des OSN belges, explique l’analyste Sandrine Mathen. Même si certains pensent la retrouver à tort dans un index des noms cités qui figure en annexe du rapport parlementaire de 1997 (2). Mais grâce à notre expertise, nous pouvons informer sur des groupes voulant louer une salle dans une école, pour une conférence ou un stage. Sur les bonnes pratiques à avoir avec un ado membre d’une OSN ou avec un autre qui serait invité à faire du prosélytisme... En général, les enseignants sont réfractaires aux OSN, mais on pourrait aussi aider une école face à un professeur militant durant ses cours pour des thèses comme le créationnisme ».

« Nous réalisons aussi des animations préventives sur le phénomène sectaire ou sur l’esprit critique. Et notre bibliothèque, une des meilleures en Europe, est à disposition des étudiants du secondaire ou du supérieur pour leurs travaux ». Cette banque de documents permet au Centre d’étudier le phénomène, de réaliser des synthèses, d’informer le public et les autorités, de donner des avis après analyse.

Une réponse à un risque

Pour M. Brasseur, « le risque est aujourd’hui nommé. Et on y répond ». Un réseau de contacts locaux, nationaux et internationaux assure une veille permanente, tandis que le CIAOSN scrute les médias et s’intéresse aux conférences, salons, expositions ou à la littérature des groupes eux-mêmes. De plus, les demandes du public, auxquelles le Centre apporte accueil, écoute, information, voire réorientation ou soutien, donnent des indices.

Des projets ? Après un module d’animation pour les sourds – un des publics plus fragiles, donc plus tentants –, le Centre travaille sur les dérives thérapeutiques, en collaboration avec les universités et les hôpitaux. « Pour certains, nous n’en faisons pas assez, pour d’autres trop, conclut M. Brasseur. Ces détracteurs ont souvent une approche plus subjective des OSN. Nous, nous visons l’objectivité. Mais le travail ne manque pas, ce phénomène est séculaire et permanent ».

Pa. D.

(1) Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles. http://www.ciaosn.be
(2) https://www.ciaosn.be/publications.htm

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