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Magazine PROF n°7

 

L'acteur 

Confidences avec madame « Chuuut »

Article publié le 01 / 09 / 2010.

Régente en langues germaniques, Isabelle Grieten a enseigné l’anglais pendant un an, avant de trouver son bonheur professionnel comme secrétaire de direction à l’Institut du Saint-Sépulchre, à Liège.

Depuis 1981, Isabelle Grieten est secrétaire de direction. Passionnée de voile et de ski, elle met sa créativité au service de l’administratif…

PROF : Votre travail au quotidien, c’est quoi ?
Isabelle Grieten :
Je gère les tâches administratives, et notamment les dossiers des professeurs. Mais c’est très varié. Je m’occupe également de la journée portes ouvertes et des formalités pour les voyages scolaires par exemple. Il m’arrive aussi de surveiller les rangs. Les élèves m’appellent « madame Chuuut ! » parce que je leur dis souvent : « Taisez-vous ! Vous allez encore vous faire gronder… »

Votre directeur vous décrit comme une perle rare…
(rire) Il a l’habitude de m’attribuer des titres un peu ronflants comme, par exemple, « responsable et chef du protocole » ! C’est lui qui a écrit ce papier agrafé derrière mon bureau: « La créativité au service de l’administratif ». De la créativité, certes, il en faut !

Êtes-vous plutôt la secrétaire qui fait le café du directeur, ou son bras droit ?
Non, non ! Je suis plutôt le bras droit. Notre directeur est un buveur d’eau…

La qualité d'une bonne secrétaire?
La qualité d'une bonne secrétaire? "La rapidité d’exécution, avoir une bonne organisation, pouvoir lire et résumer les circulaires."
© PROF/FWB

Vous exercez une fonction sociale importante…
Il est vrai qu’un jour, un professeur m’a apporté une grille en me disant : « Tiens, c’est le confessionnal », parce que les professeurs viennent ici et déballent leurs soucis et attentes, leurs craintes aussi. C’est plus facile que d’aller trouver le directeur, bien qu’il soit très ouvert, car la démarche est moins officielle. Les jeunes enseignants viennent plus facilement. Je joue un peu le rôle de mère poule pour eux. Je fais passer certaines choses à la direction mais il faut savoir doser ce que l’on peut dire et ne pas dire.

Vous êtes un peu la confidente des membres du personnel, si je comprends bien. Du directeur aussi ?
Oui, cela arrive, mais nous sommes dans une relation de confiance et j’ai un devoir de réserve. Il m’arrive aussi d’exercer le rôle de bouc émissaire. Lorsque la direction est occupée, c’est moi qui reçois les coups de file des gens qui ne sont pas contents.

Quelles sont les qualités d’un(e) secrétaire de direction ?
La rapidité d’exécution, avoir une bonne organisation, pouvoir lire et résumer les circulaires. J’ai un journal de classe comme les élèves avec un code couleurs selon l’importance, rouge ou bleu. C’est très pratique ! Et puis, il faut une bonne dose d’adaptation : les directeurs passent, les secrétaires restent…

Vous n’avez pas la nostalgie de l’enseignement ?
J’ai eu ! Il y avait trop de profs de langues quand j’ai commencé. Maintenant, on pleure après. Les quinze premières années, j’étais souvent en classe, pour remplacer des professeurs absents. Mais le métier a évolué. Petit à petit, les obligations administratives n’ont fait que s’amplifier.

Et vous passiez d’une matière à l’autre ?
Oui. J’ai même donné de la physique et de la chimie, mais ça, ce n’était pas vraiment ma tasse de thé ! C’était plus facile à cette époque-là. On nous engageait avec un titre pédagogique pour pouvoir remplacer les professeurs absents. Maintenant, on préconise plus le statut d’éducateur parce qu’on en a besoin pour éduquer les jeunes, qui changent…

Il y a des moments « chauds » dans l’année ?
Les lundis après congé, c’est la galère ! Ça n’arrête pas ! Ici, on a toujours eu la volonté de répondre aux questions le plus vite possible. Il faut rester disponible et s’adapter. S’il y a beaucoup de boulot, je reste jusque 5 ou 6 heures. En contrepartie, si je dois partir à l’occasion, la direction n’est pas contre.

Que vous offre votre directeur pour la fête des secrétaires ?
Oh, rien… Parce que ce n’est pas son style ! (rire) C’est comme pour la fête des mères, je préfère une relation conviviale toute l’année qu’un bouquet de fleurs une fois par an…

Propos recueillis par
Étienne GENETTE

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