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Magazine PROF n°52

 

L'info 

Ce que des directions en disent…

Article publié le 10 / 12 / 2021.

L’engagement des directions est considéré comme indispensable pour réaliser des projets d’ÉVRAS dans les écoles. Trois d’entre elles s’arrêtent sur la manière dont elles procèdent.

Dans ces écoles du secondaire, des pratiques d’ÉVRAS existaient antérieurementà la circulaire 4550 de 2013, en partenariat avec les Centres PMS, PSE et une collaboration avec des Centres de planning familial.

Une part de la formation des élèves

Arrivé en 2008 à la tête du Collège des Hayeffes, un établissement d’enseignement général, Thomas Jadin a choisi de poursuivre la collaboration qui y était menée depuis quelques années avec un Centre de planning. Celui-ci assure des animations de deux fois 50 minutes, dans les classes de 2e, de 4e et de 5e. Sur des thèmes en phase avec l’évolution des jeunes à ces périodes-charnières, ce qui n’excepte pas que « les contenus évoluent au fil du temps, forcément », commente M. Jadin.

Les enseignants qui cèdent une heure de cours pour l’animation introduisent la séance mais n’y assistent pas, car il s’agit, outre d’apporter des informations aux élèves, de leur garantir un espace de parole. Et entre ces moments dédiés, les élèves savent qu’ils peuvent se confier à l’éducateur ou l’éducatrice d’année.

Thomas Jadin : « Je considère que l’ÉVRAS doit faire partie de la formation des élèves à l’école. Et tant pis si ça coute deux heures de cours. Le programme est bien institué et je n’ai pas eu affaire à des protestations de parents ».

ÉVRAS et accrochage scolaire

L’Institut Redouté-Peiffer propose un enseignement technique et professionnel. Son directeur depuis 2004, Patrick Reniers, y a mis en place une Cellule ÉVRAS en 2006. Actuellement, elle fonctionne avec les trois personnes exclusivement attachées au Dispositif interne d’accrochage scolaire (DIAS) dont bénéficie l’école, trois éducateurs et trois enseignants volontaires.

Objectif : faire de l’ÉVRAS une thématique portée par l’école. En collaboration avec le Centre de planning, pour accompagner l’équipe comme assurer des animations auprès des élèves. Une ambition qui se croise avec les préoccupations du DIAS, c’est-à-dire d’un travail centré sur l’accrochage scolaire des élèves et leur (ré)orientation.

Dans cette école accueillant un public précarisé, l’attention aux genres passe notamment et aussi par la mise à disposition gratuite de serviettes hygiéniques pour les jeunes filles. Et le rôle des éducateurs est précieux. M. Reniers: « Peine de coeur, bagarre, harcèlement, orientation sexuelle… L’une d’entre eux remplit une fonction de référente de première ligne ».

Ici, pas de protestation de parents à l’égard de l’ÉVRAS non plus. « Mais si un ou une élève se sent mal à l’aise, nous lui laissons la liberté de ne pas participer à une activité ». Sachant que, pression familiale ou pas, « il ou elle saura ce qui s’est dit, les élèves se parlant entre eux ». 

Monica GLINEUR

Une boite à outils dans une école spécialisée

En 2019, la direction de l’école secondaire spécialisée La Clairière a demandé au personnel de créer en son sein une équipe chargée de former en interne à l’ÉVRAS. Celle-ci a construit une dizaine de séquences d’interventions possibles, à partir de situations vécues sur le terrain.

Valentin Denève, le nouveau directeur, commente : « Mon prédécesseur avait lancé la dynamique pour pallier un certain manque d’outils et de formations pour l’enseignement spécialisé, et particulièrement pour un public autiste ».

« La sexualité des personnes différentes, c’est encore tabou, mais c’est une réalité, à prendre en considération, autant dans l’enseignement spécialisé qu’ordinaire. Et sans doute même davantage, car nos enfants, nos adolescents, ne savent pas exactement ce qu’il se passe dans leur corps. »

Avec des risques de débordements ou de passages à l’acte. « Il nous faut expliquer les règles sociales, ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, de façon adaptée à notre public ». Ce qui signifie disposer d’une boite à outils et savoir s’en servir.

« C’est une mission d’éducation. Avec des méthodes différentes de celles de l’ordinaire mais le même objectif : l’épanouissement de la personne ».

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