logo infos coronavirus
logo infos Ukraine
logo du site Mon Espace
logo du pacte d'excellence
logo FAQ+
logo des annuaires scolaires
logo espace enseignant
logo des communiques de presse
logo du magazine PROF
 

Magazine PROF n°35

 

L'acteur 

Dominique Holvoet :
« L’ergothérapeute part des besoins de la personne »

Article publié le 01 / 09 / 2017.

Enseignante en haute école, Dominique Holvoet défend l’intérêt de l’ergothérapie dans l’enseignement spécialisé, et même dans l’ordinaire, avec le développement de l’enseignement inclusif.

Depuis le décret de septembre 2016 sur l’enseignement spécialisé (1), l’ergothérapeute est mentionné parmi les paramédicaux que les directions peuvent engager. Enseignante en Haute École, Dominique Holvoet insiste sur la spécificité de ce métier.

PROF : Quel a été votre parcours ?
Dominique Holvoet :
Je suis sortie en 1986 de la Haute École Parnasse – ISCI et j’ai travaillé 26 ans comme ergothérapeute dans une école fondamentale d’enseignement spécialisé de type 4 (déficiences physiques) à laquelle était attaché un centre de réadaptation. Les enfants bénéficiaient de rééducations à l’école, dans le cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire : ergo, kiné, neuropsychologie,...

Dominique Holevoet : « Si un élève éprouve des insatisfactions dans le domaine scolaire, l’ergothérapeute va l’aider à trouver des astuces – par des stratégies ou du matériel – pour que son rendement soit meilleur ».
Dominique Holevoet : « Si un élève éprouve des insatisfactions dans le domaine scolaire, l’ergothérapeute va l’aider à trouver des astuces – par des stratégies ou du matériel – pour que son rendement soit meilleur ».
© PROF/FWB

En fonction du nombre d’élèves, les directions du spécialisé peuvent engager du personnel paramédical. Mais actuellement, à part dans les écoles auxquelles est attaché un centre de réadaptation, il n’y a pas d’ergothérapeutes. Pourtant, ce serait utile. Et même dans l’enseignement ordinaire, avec le développement de l’enseignement inclusif, l’ergothérapeute a un rôle à jouer.

Quel est ce rôle ?
L’ergothérapeute intervient en soutien à la scolarité. C’est un paramédical qui connait la pathologie et fait en sorte d’améliorer les activités de la vie quotidienne du patient : s’habiller, ranger son cartable, écrire correctement, se repérer dans une feuille,…

C’est de la kiné appliquée, non ?
Ne dites pas cela ! Imaginons un patient en chaise roulante. Le travail du kiné sera de mobiliser/renforcer les membres inférieurs et/ou supérieurs. L’ergothérapeute, lui, verra l’ensemble du patient dans ses activités, avec pour objectif d’améliorer le fonctionnel. Les métiers ne sont pas comparables, mais complémentaires.

Si un élève éprouve des insatisfactions dans le domaine scolaire, l’ergothérapeute va l’aider à trouver des astuces – par des stratégies ou du matériel - pour que son rendement soit meilleur.

Vous insistez beaucoup sur la satisfaction du patient…
C’est très important d’être efficace, et reconnu par les autres !

Aujourd’hui, vous formez des étudiants en ergothérapie. Qu’est-ce que vos 26 ans de pratique vous apportent ?
Je pense apporter mon expérience professionnelle. En Bac 3, par exemple, je donne des enseignements sur les rapports ergothérapie/école. Quels sont les atouts d’un ergothérapeute à l’école ? Quand un élève éprouve des difficultés, ce n’est pas un ordinateur seul qui va les résoudre ! Souvent, quand on donne cours, on fait un exposé avec support visuel. On peut varier, prévoir un support auditif et des manipulations, pour aider les enfants à qui le visuel ne dit rien. L’ergothérapeute est attentif à tout ce qui peut faciliter la compréhension des consignes, leur clarté…

Quelle est la principale richesse du métier ?
On fait un panel d’activités très diversifiées, et surtout, on travaille avec la personne dans sa globalité, qui est au cœur du métier. On part des besoins de la personne : qu’est-ce que je vais pouvoir créer pour qu’elle soit satisfaite ?

Un jour, je me suis occupée d’une petite fille de 5e primaire qui devait apprendre une leçon de quatre pages sur les châteaux. Sa maman était désespérée ! J’ai raconté le cours sous forme d’histoire qu’on a mise en scène avec des Playmobil. Le soir, elle connaissait tout. J’avais transformé des informations visuelles en informations auditives…

Propos recueillis par
Didier CATTEAU

(1) Il a modifié l’article 102 §1er du décret organisant l’enseignement spécialisé, qui précise désormais que « la catégorie du personnel paramédical comprend les fonctions d’infirmier, de kinésithérapeute, d’ergothérapeute, de logopède et de puériculteur ». http://bit.ly/29m6OE9

Moteur de recherche

La dernière édition

Toutes les éditions

Retrouvez toutes les éditions de PROF.

Tous les dossiers

Retrouvez également tous les dossiers de PROF regroupés en une seule page !