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Magazine PROF n°33

 

L'acteur 

Christine Gaudiuso : « Je suis au centre du triangle
parents-médecin-école d’origine »

Article publié le 01 / 03 / 2017.

Christine Gaudiuso est coordinatrice pédagogique des Ados de Robert Dubois, qui scolarise des jeunes souffrant de phobie scolaire.

Une maison deux façades, à deux pas de l’Atomium. Ambiance familiale, climat bienveillant, cadre rassurant pour ces jeunes souffrant de phobie scolaire et venant un temps aux Ados de Robert Dubois, une des huit implantations de l’école Robert Dubois (enseignement spécialisé de type 5B, pour malades et hospitalisés), qui dépend de la Ville de Bruxelles. Christine Gaudiuso y est coordinatrice pédagogique.

PROF : Comment êtes-vous arrivée ici ?
Christine Gaudiuso :
Après mes études, j’ai travaillé dans une école classique, en secondaire. Mon inspecteur m’a parlé de ce projet de l’école Robert Dubois d’ouvrir une section secondaire à l’Hôpital des Enfants. Je ne savais pas du tout où je mettais les pieds… C’était en ’92. J’étais seule pour toutes les matières…

Christine Gaudisio :  « Si c'était à refaire, je n'hésiterais pas à participer à la création de mon école ».
Christine Gaudisio : « Si c'était à refaire, je n'hésiterais pas à participer à la création de mon école ».
© PROF/FWB

Au début, j’allais dans les chambres. Puis on a aménagé des classes dans l’hôpital. Ce n’était pas facile de s’imposer dans le milieu médical, jusqu’au moment où le Pr Appelboom, responsable du service pédopsychiatrique, a institué des réunions auxquelles l’école participait.

À ce moment, c’était toujours à l’hôpital…
Oui, mais petit à petit, les séjours se sont raccourcis. Avant, un rhume de hanche, c’était six semaines sous traction ! Les traitements en ambulatoire se sont généralisés. Le Pr Appelboom, qui a mis en avant le phénomène de phobie scolaire dont on ne parlait pas il y a vingt ans, a marqué son intention d’orienter des jeunes chez nous, après leur hospitalisation.

D’où la création de ce lieu
Notre département a ouvert en 2015. Aujourd’hui, on accueille davantage de jeunes souffrant de troubles pédopsychiatriques. Ici, on leur réapprend à avoir un rythme scolaire, dans un cadre rassurant et bienveillant : un enseignement individualisé, un lieu où on se sent comme chez soi, où on prend soin des jeunes.

Votre rôle dans l’équipe ?
Comme coordinatrice pédagogique, je suis au centre d’un triangle entre l’école et les parents, l’école et les médecins, notre école et celle d’origine. Chaque jeune est inscrit à la fois dans son école d’origine et ici, pour la durée de ses certificats médicaux.

Comment se présentent vos journées ?
En début de journée, j’ai une concertation avec les enseignants, où on règle les questions logistiques : qui est en formation, dans quelle école je dois aller en réunion, qui nous recevons ici, qui doit se déplacer à l’Hôpital des Enfants (1),…

Puis les cours commencent. Chaque élève a un programme calqué le plus fidèlement possible sur son programme d’origine. Moi, j’initie les choses. Après avoir inscrit un jeune, la première chose que nous faisons, Anne Hofmans (l’assistance sociale), un enseignant référent et moi, c’est rencontrer l’équipe pédagogique de l’école d’origine.

J’évoque les aspects pédagogiques et ma collègue les questions administratives. On remet les courriels de nos enseignants pour qu’ils puissent se mettre en relation. L’objectif est que les jeunes travaillent de la façon la plus réelle possible, parce qu’au final, c’est dans leur école d’origine qu’ils seront certifiés.

Vous avez d’autres rôles ?
Je me charge du dispatching des enseignants. Pour le secondaire, ils sont 40 pour les 8 implantations, dont 20 ici. S’il y a besoin d’un cours d’espagnol à Braine-l’Alleud et pas ici, je peux envoyer notre enseignant là-bas.

J’interviens aussi dans les relations avec les médecins : je peux voir ou entendre qu’un jeune va mal, mais c’est le pédopsychiatre qui doit traiter le problème. Pour chaque jeune, on rédige un plan individualisé d’apprentissage, qui implique et fait le lien entre médecin(s), jeune et parents.

Si c’était à refaire ?
Je le referais ! J’avais peut-être la fibre d’aller vers les gens, sans vouloir devenir assistante sociale… J’adore le contact. Chaque personne est un nouveau défi. Pour moi, la priorité est de faire comprendre que chacun est important.

Propos recueillis par
Didier CATTEAU

(1) Hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola. http://www.huderf.be

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