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Magazine PROF n°41

 

L'info 

Rues scolaires :
des réussites et des bémols

Article publié le 03 / 04 / 2019.

Dans plusieurs communes bruxelloises, des « rues scolaires » sont réservées à certaines heures aux piétons, cyclistes et véhicules prioritaires.

En ce matin frisquet, Sophie Baise, directrice de l’École fondamentale Sainte-Marie Fraternité, à Schaerbeek, veille à côté d’une barrière Nadar. Du 1er octobre au 21 décembre, l’école a testé le principe de la « rue scolaire ».

La difficulté de la rue scolaire, c’est de trouver du monde pour l'ouvrir et la fermer le matin.
La difficulté de la rue scolaire, c’est de trouver du monde pour l'ouvrir et la fermer le matin.
© PROF/FWB

« Au printemps, les élèves de 6primaire sont allés manifester avec d’autres pour réclamer une meilleure qualité de l’air aux abords de l’école, explique la directrice. Puis, avant la rentrée, la Commune nous a proposé de créer une rue scolaire devant l’école. Elle a fourni panneaux et barrières à l’école et fait parvenir une lettre aux parents et aux riverains ».

Né à Bolzano (Italie) en 1989, lancé à Gand dès 2012, le principe de la « rue scolaire » est désormais inscrit dans le Code de la route (1). La voie publique située près d’une école est fermée temporairement et à certaines heures, la circulation est réservée aux piétons, cyclistes et à certains véhicules (prioritaires, des riverains…). Ces derniers doivent circuler au pas et céder le passage et la priorité aux piétons et cyclistes.

Les objectifs ? Améliorer la sécurité routière, réduire bruit et pollution de l’air, encourager les déplacements à pied ou à vélo, accroitre les contacts sociaux entre les parents. Une dizaine de rues scolaires ont été testées à Bruxelles ; une expérience est en cours à Nivelles.

Les résultats ? Mme Baise indique qu’un seul riverain a réagi négativement, tandis qu’enseignants et parents jouent le jeu. La difficulté, c’est la gestion de la permanence matinale : les élèves de 6e, présents au début, ont renoncé à venir plus tôt à l’école. Et aucun parent ne s’est porté volontaire. Trois mois plus tard, des travaux effectués dans la rue, ont interrompu l’expérience. Et après ? Pour pérenniser la rue scolaire, la commune a demandé des subsides régionaux pour placer une barrière automatique.

Une rue scolaire a aussi été testée aux abords de l’Athénée royal Verwée, à Schaerbeek. Les effets positifs sont sensibles : plus grande sécurisation des lieux, davantage d’échanges sociaux… Mais là aussi, les parents se sont peu investis, rebutés parfois par la perspective de gérer des riverains rétifs. Et les éducateurs sont mobilisés pour les surveillances. Ce sont des gardiens (communaux) de la paix qui, chargés de sécuriser la traversée de la chaussée adjacente par les élèves, placent et déplacent les barrières chaque jour aux heures d’entrée et de sortie des classes.

Catherine MOREAU

(1)  Code de la route https://www.code-de-la-route.be/textes-legaux/sections/ar/code-de-la-route/1980-art22undecies

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